PROGRAMME SOUS TENSION

Publié le par eva-marie.over-blog.com

 

couchersolhaie

La nuit est tombée, opaque et muette au-dessus de la maison que Kate vient de fermer ; elle a mis les deux verrous, la chaîne de sécurité et la barre transversale, barricadant ainsi la porte d’entrée.

Au dehors, un chien aboie, alors que Ludo le chien de la maison reste tranquillement couché devant la cheminée où brûle un bon feu. Avant de fermer les volets et de tirer les lourds et épais rideaux de cretonne, Kate aperçoit Leslie Harris, une de ses voisines, en train de rentrer sa poubelle et elle lui fait un petit signe de la main ; Leslie agite la sienne en retour.

Kate respire un grand coup et se tourne vers James qui s’est déjà assis à table, sa bible dans la main.

« Je réchauffe la soupe lui dit-elle, n'attendant pas vraiment de réponse et n'en n'obtenant pas d'ailleurs. »

Comme chaque soir, James cherche dans sa bible un verset sensé le réconforter. Il le lira ensuite à haute voix, avant le repas. Comme une formule magique, un mantra.

Kate soupire.

Depuis le temps qu'ils sont ici, dans le Montana et alors qu'ils ont dû déménager deux fois et changer d'identité tout aussi souvent, James a certainement fait le tour des versets où Dieu prononce des paroles de réconfort.... !! Elle a même l’impression qu’il tourne les pages sans même lire ce qu’elles contiennent, arrêtant son doigt, au hasard, sur une ligne… Comme dans le jeu de la roue de la fortune, en quelque sorte.

Mais Dieu, justement, dans toute cette pagaille, où est-Il donc ? Se demande Kate. Elle ne décolère pas et ne parvient pas à occulter leur vie d’avant, ni tout ce qu'ils ont dû laisser derrière eux..

Tout a commencé en ce jour fatidique, où selon la formule consacrée, ils se sont retrouvés « au mauvais endroit, au mauvais moment. »

Kate et James avaient été les témoins d'un meurtre et ce jour là, leur vie avait basculé. Ils étaient venus allonger la liste de ces malheureux, victimes des circonstances et qu’on intégrait dans un programme de protection des témoins.

En tant que témoins et bien, ils doivent bientôt témoigner... !

Ils n'ont même pas pu dire au revoir à leurs familles, et de la Californie ensoleillée où ils s’étaient installés pour la douceur de son climat, ils ont dû partir. James y enseignait la littérature anglaise et Kate était assistante maternelle dans une crèche.

On les conduisit tout d’abord dans le Vermont, puis dans l'Ohio et depuis deux mois, maintenant, ils vivent dans le Montana.

A chaque fois, on leur rappelle de se fondre dans le paysage, de vivre et agir comme les gens du cru, de ne pas se faire remarquer, mais de ne pas trop s'isoler non plus, d'apprendre par cœur leur nouvelle identité et la vie qu'il leur faut inventer à chaque fois.

La maison est confortable, ils ne manquent de rien... !! Pourtant, ils manquent de l'essentiel....

On n’était pas conscients de tous nos privilèges quand on  les avait, se dit Kate.

Elle s'approche de la cuisinière, remue la soupe, met la table. On n'entend que le ronflement léger du chien et le bruit des pages que James tourne un peu plus fébrilement chaque soir.

Elle n'arrive plus à prier, Kate ! Elle n'a aucune envie d'entendre le verset que James va énoncer une fois de plus, dans quelques instants, d’un ton plaintif et de cette voix nasillarde qu’elle ne supporte plus.

La colère couve en elle et sent, que cette fois, elle risque exploser aux premiers mots que James va prononcer.

Elle s'approche de lui, une cuillère remplie de soupe et s’efforce de lui demander, gentiment : « James, tu veux bien goûter, pour me dire s'il manque quelque chose ? »

Ce dernier ne tourne même pas la tête vers elle, un de ses doigts s'arrête sur une ligne... il s'apprête à ouvrir la bouche quand un bruit se fait entendre à l'extérieur.

Ludo grogne, Kate et James se figent.... Le silence devient épais, étouffant, oppressant ; plus un son, si ce n'est celui d'une salive avalée à grand peine.

Kate repose en douceur la louche dans la casserole et pose la main sur la tête de Ludo qui a cessé de grogner, elle le caresse machinalement, dans un mouvement qui se veut apaisant, réconfortant.

Le chien gémit doucement et remue la queue, heureux de ce geste d'affection ; confiant, du coup, il se tait.

-          « C'était quoi, tu crois ? dit James. »

A ce moment précis, Kate a carrément envie d’attraper la casserole de soupe et de la lui balancer en pleine figure. Comment pourrait-elle savoir ce qui se passe à l’extérieur,  si en plus ce crétin parle et couvre peut-être des bruits évocateurs ? Même le chien a compris qu'il devait rester silencieux et cet abruti qu’elle a épousé, il faut qu'il l’ouvre, là, maintenant, alors que ça fait des jours et des jours qu'il n'ouvre la bouche que pour lire à haute voix ces fichus versets. Il annone stupidement.

Ce n'est avoir la foi, ça, pense-t-elle, c'est juste...

Bon, alors, tout de même, c’était  quoi ce bruit ?

Le vent, un animal, les tueurs, qu'est ce qu'elle en sait ? Sa colère lui fait presque oublier sa peur. Comme si elle avait la réponse,  franchement, quel nul, pense-t-elle ; juste bon à s'enfuir dans sa lecture, à se réfugier dans ses prières, à pleurnicher dans sa barbe !

C'était quoi, répète James, la voix chevrotante ?

« Comment veux-tu que je le sache finit-elle par lui dire d’une voix dure ? Sors et tu pourras peut-être me le dire. Mais, allez vas-y, sors, » la voix de Kate monte encore d'un cran, hargneuse, presque hystérique.

James rougit violemment, il sait à quel point il déçoit Kate. Il se conduit ainsi depuis premier jour de toute cette tragédie.

Oui, il a peur ! Oui, il meurt de trouille et non, il ne sortira pas voir ce que c'est.  Même s’il le voulait, il n'arriverait pas un faire un pas.

-          « Ils nous ont trouvés », ne peut-il s’empêcher de balbutier encore.

« Si c’était le cas, tu ne serais plus là pour le dire mon pauvre ami, » répond Kate. Ni moi, pour m'énerver, pense-t-elle. 

Elle s'approche lui, le regarde, le dévisage, même.

Il lui semble le voir pour la première fois ! Il est pas beau, le James, pas rasé, le cheveu rare, à peine propre, vêtu d'un truc informe qui a dû s'appeler survêtement dans une autre vie…. Elle s’interrompt mentalement, la liste serait trop longue ?

Je l'ai aimé un jour, pourtant, pense-t-elle ! Il y a longtemps.

Et elle, comment est-elle ? Quelle femme est-elle encore ?

Quelle femme est-elle devenue ?

Cela fait des mois qu'ils sont en fuite, mais il lui semble, que malgré ce cauchemar quotidien, elle a toujours tout fait pour rester séduisante, pour elle-même, d'abord. L'image de la femme soignée et attirante qu'elle était, avant tout cela, devait perdurer pour qu’elle ne sombre pas.

Mais peut-être ne se voit-elle pas telle qu’elle est ! Se voit-on jamais, d'ailleurs, tels que nous sommes, pense-t-elle !

 Kate ne s'appesantit pas sur cette passionnante réflexion, car de nouveau, un petit bruit, comme un frottement se fait entendre, et cette fois, ça semble tout près en plus, juste derrière la porte !

Kate pose un doigt sur ses lèvres, elle articule silencieusement à l'intention de James : « tais-toi. »

Dans la poche droite de son cardigan, il y a leur téléphone portable avec une touche spéciale ‘ appel d'urgence’ signalant à leurs protecteurs qu'il y a un problème.

Elle veille à ce qu'il soit toujours chargé. Evidemment, c'est elle qui l'a dans sa poche, James lui a délégué ce triste privilège dès le début. Il avait peur de ne pas savoir faire, de ne pas le trouver, de ne pas… de ne pas !

Un portable pour se défendre, quel équipement dérisoire !

Je devrais plutôt avoir une arme dans ma une poche ou à portée de main, même si cela ne ferait pas une grosse différence, au final. Mais au moins, je ne mourrais pas sans m’être défendue ni en m’abaissant à  supplier mes agresseurs.

A vrai dire, une arme, il y en a bien une dans la maison ! Kate en a caché une à leur arrivée !

Dans les premiers temps de leur cavale, elle a réussi à persuader un de leurs protecteurs de lui fournir une arme de poing, petite, facile à manier et aisée à cacher, également.

Elle avait longuement argumenté :

« Et si vous arriviez trop tard, il me semble légitime de pouvoir nous défendre, nous avons ce droit et vous avez le devoir de nous fournir tout ce qui sera nécessaire à notre sécurité. »

Et elle avait obtenu gain de cause.

Comme des millions de ses compatriotes, Kate a été élevée avec les armes ; son grand-père les affectionnait particulièrement, plutôt en tant que collectionneur, d’ailleurs, que pour les utiliser. Cependant, il lui avait appris à viser et à tirer. Ce monde est dangereux, lui répétait-il souvent et ce n'est pas Kate qui pourrait le contredire. 

« Je vais sortir, dit-elle à James, ce n'est sûrement rien, je ne vois pas pourquoi on chercherait à nous faire peur, s'ils avaient voulu entrer et nous tuer, ce serait déjà fait. Personne ne peut savoir qui nous sommes, et nous sommes protégés, je te le rappelle. » 

James crie comme un enfant capricieux : 

-          « Tu ne comprends donc pas ? C’est justement ce qu'ils veulent, qu'on sorte ! J'ai toujours su qu'on  finirait par se faire avoir ; je ne sortirai pas, moi, rien ne me fera quitter cette maison !!

Kate hausse les épaules.

« Fais ce que tu veux, cache-toi sous le lit ou dans l'armoire, ironise-t-elle, moi, je vais ouvrir la porte et sortir faire le tour de la maison avec Ludo. »

-          « Utilise le portable, geint-il ! Ils sont quand même payés pour nous protéger ! »

«  J'ai déjà envoyé le signal, dit-elle et tu vois quelqu'un ? Il y a peut-être un problème de réseau, le temps est orageux, ça s’est déjà produit. Je ne sais pas, pourquoi personne ne s’est encore manifesté, mais c'est comme ça ! »

James blêmit.

-          « Nous sommes foutus, pleurniche-t-il. »

« Et oui, peut-être bien ! Mais je ne vais pas me laisser abattre comme une bête acculée, autant faire face, pour une fois. » Lui jette Kate.

Elle attrape un pull, le jette sur ses épaules, défait un à un les verrous, ouvre la porte et s'apprête à sortir.

-          « Non, hurle James, ferme cette porte et reste là. »

Pour toute réponse, Kate claque la porte et sort, le chien sur ses talons.

Le silence se fait de nouveau dans la maison ; James se laisse choir sur sa chaise. Il se prend la tête entre les mains et répète inlassablement : ils vont la tuer, puis rentrer ici finir le travail. Il se sent, seul, misérable, abandonné ; tout cela lui semble si fou et tellement injuste.

« Mon Dieu, prie-t-il, aide-moi, aide-nous ! »

Un aboiement suivi d'un coup de feu le font sursauter ; il se lève d'un bond, le cœur fou ! Il entend hurler et reconnaît la voix de Kate ; elle doit être blessée. Il s'attend à d'autres coups de feu et à voir les tueurs faire irruption dans la maison et finir le boulot.

« James, James, » entend-il.

La voix de Kate lui semble faible, sourde, à la fois proche et lointaine. Elle l’appelle, elle a besoin de lui. Une grande lassitude s'empare de lui.

Qu'ils viennent donc, j'en ai assez de vivre de cette façon et d’avoir peur en permanence, qu'ils entrent et qu’on en finisse une fois pour toutes.

Mais personne n’arrive, les minutes passent, lourdes de l'attente, il n'entend même plus Kate gémir. Que lui est-il arrivé ? Est-elle blessée, agonisante, morte ? Elle l'a appelé et lui n'a pas réagi. Il sait, au fond de lui, que sa femme serait sortie pour lui venir en aide, elle est courageuse, sa Kate. Plus que lui. Il ne peut pas la laisser ; peut-être est-elle juste évanouie ! Il se lève d'un bond !

« Kate, tiens-bon, crie-t-il, j'arrive ! »

James sort en courant et scrute l'obscurité ; bizarre que les voisins ne se soient pas manifestés, pense-t-il, un instant, ils ont bien dû entendre le coup de feu et les cris de Kate.

Tout est éteint chez eux, ils sont sans doute sortis, ils vont régulièrement chez leurs enfants à quelques kilomètres de là.

-          « Ludo, appelle-t-il, Ludo ! Viens mon chien, viens ! »

Aucune trace du chien.

J'aurais dû prendre une torche, quel idiot, je fais ; James fait demi-tour et retourne dans la maison chercher de quoi s’éclairer et aussi quelque chose pour se défendre, quand un bruit, puis une voix l'arrêtent !

« James, James. »

C'est Kate.

-          « Kate, Kate, où es-tu ? » 

« Là, mon chéri, juste là, juste à côté de toi ! »

Curieusement, la voix de sa femme est toute proche, plus surprenant, calme et posée !

James tourne lentement la tête. Kate est bien là, en effet. Elle le regarde en…  souriant.  Il ne lui a jamais vu cet air à la fois triomphant et ironique. Et, elle n'est pas seule ! Un homme est à ses côtés, Steve, un de leurs protecteurs. James pousse un soupir de soulagement, ils ont été secourus et Kate est indemne.

« Dieu soit loué, tu n'as rien », s’exclame-t-il, tout à sa joie de retrouver sa femme bien en vie. Il court vers elle, veut l'enlacer, la serrer contre lui, il a eu si peur de la perdre ; il vient de réaliser à quel point il l'aimait.

« Je vais te décevoir, mais Dieu n’y est rien ! Je vais bien, en effet et je vais te rassurer, il n'y avait personne, nous ne risquions rien. » Répond Kate, d’un ton sarcastique.

James  s'arrête dans son élan !

-          « Mais…. Ce coup de feu, tes cris, tes gémissements. Je les ai bien entendus, non ? » 

« C’était dans le but de t’obliger à venir dehors, mon chéri ! Je dois t’avouer qu'à un moment donné, j'ai bien cru que ta lâcheté serait la plus forte et que tu ne sortirais jamais de ton trou. »

James fixe sa femme, ébahi, troublé, bouleversé par son ton méprisant et son sourire narquois !

-          « Et lui, qu'est ce qu'il fait là ? » Demande-t-il, désignant Steve qui n'a pas encore dit un mot et les regarde tour à tour, d’un air dégagé.

« Steve » ? Kate rit carrément.

 « Steve !

Elle est prise de fou rire et se tape sur le ventre.

« Steve est venu dès qu'il a reçu l'appel de détresse, voyons ! Comme tu l'as dit toi-même c'est son job, il est payé pour ça. »

-          « Mais tu m'avais dit qu'il y avait un problème de réseau et que personne n’avait répondu à ton envoi. »

« C'est ce que j'ai dit, évidemment, puisque c'est ce qu'il fallait que tu crois, le but c'était que tu penses que personne ne nous secourrait et que tu serais le seul, pour finir, à pouvoir me venir en aide. Et pour cela, sortir de la maison.»

-          « Mais, pourquoi tout ça ? Pourquoi ? Et où est donc Ludo ? »

«Ah, mon Ludo...Un bon chien fidèle et courageux lui, un dommage collatéral, en quelque sorte ! J’en suis bien chagrinée. Seulement, j'avais peur que son silence - connaissant Steve, il n’aurait pas aboyé - ne te mette la puce à l'oreille. Le premier coup de feu que tu as entendu lui était destiné. »

James hébété, remarque alors le pistolet que Kate tient dans sa main !

« C'est un peu de ta faute aussi, James, tu as mis tellement de temps à sortir... ! »

Kate lève son arme et la pointe sur son mari.

« Mon chéri, je ne voudrais pas que tu meurs idiot, aussi, avant de te tuer, je vais te raconter une petite histoire. Nous avons été témoins d'un meurtre, là, je ne t’apprends rien. Un homme a été abattu sous nos yeux, parce qu’il devait témoigner dans un procès et ce qu'il avait à dire aurait permis de mettre sous les verrous les responsables d'une corruption à grande échelle.

Ce que tu ignores, mon chéri, c'est que ce scandale m'aurait également éclaboussée.

Pourquoi, comment, ce serait trop long à t'expliquer et je n'ai pas beaucoup de temps devant moi. En revanche, c’est tout à fait par hasard, que toi et moi nous nous sommes trouvés à ce moment-là, sur place. Quelle aubaine pour moi, ceci-dit ; mais ça, je ne l'ai compris qu'ensuite, lorsque j'ai appris l’identité du tueur et quand nous avons été placés sous protection, parce que nous étions les seuls à pouvoir le décrire, même si nous ne savions pas qui c'était. Enfin, pour être précise, toi tu ignorais qui il était, mais moi, je le savais !

En outre, je ne pouvais que me féliciter de ce qu'il avait fait, puisque avec ce meurtre commandité en haut lieu, il me sauvait aussi la mise. Bref !

Steve a également vite compris le bénéfice que je tirais de ce crime, que je n'avais aucun intérêt à le dénoncer. Nous étions donc, lui et moi, dans le même bateau ! Et on a tout de suite été irrésistiblement attirés l’un vers l’autre. »

Kate s'arrête de parler un instant et soupire... 

« James, James, je ne voulais pas en arriver là, mais nous ne pouvons pas te laisser vivre... Tu as tout vu ce jour là, tu peux décrire le tueur parce que ton cerveau a certainement enregistré plus de choses que tu ne le crois. Ce programme de protection des témoins a simplement retardé et compliqué ton élimination.

Il a fallu que j'en avale des déménagements et des changements d'identité et que je te supporte avec tes airs apeurés et ton laisser aller, puis il a fallu que j'attende le moment opportun, mais comme ce moment n'arrivait pas, je l'ai imaginé et provoqué ce soir ; voilà c'est tout... tu comprends, n'est ce pas ? »

Le débit de Kate s'est accéléré, elle semble s'égarer dans ses explications. James la regarde avec effarement, qui est cette femme, pense-t-il amèrement ?

-          « Steve, crie alors James, faites quelque chose ! Vous l'avez entendue, elle est folle, ma femme est devenue folle, ce n'est pas possible ! Elle ne sait plus ce qu’elle dit, ce qu’elle fait. »

 « Oh James, que tu es stupide et aveugle, ricane Kate, Steve ne va certainement pas t'aider, parce que Steve, c'est l'homme que tu as vu ce jour-là, c'est lui le tueur, regarde le bien. Ah, je vois que tu le reconnais, ça y est !

Steve est devenu l'homme de ma vie, c'est lui qui me protège, c'est lui que je protège, nous sommes unis à jamais, depuis cette histoire. C’est Steve, encore, qui a fait suffisamment de bruit pour nous inquiéter. Cela faisait partie du plan ; tu comprends maintenant ? Tu vas mourir mon chéri, il le faut, je suis désolée. Je te demande pardon... je t’ai aimé…. Un jour ! »

Kate arme le pistolet.

James ferme les yeux, la nuit est douce et parfumée et il trouve curieux de ressentir d’aussi exquises sensations,  alors qu’il va mourir dans un instant.

Il y a une détonation, un coup est parti.... et simultanément un second.

James s’étonne. Tiens, il n’est pas mort, pas même blessé. Il est toujours en vie et incroyablement surpris de l’être.  Il ouvre lentement les yeux et découvre, horrifié, deux corps inertes.

Kate est morte, la première balle a été pour elle, semble-t-il.  A ses côtés, Steve, mort aussi. Les deux amants ont reçu chacun, une balle en plein front.

La prochaine est donc pour lui. James frissonne, cette fois, c’est la fin…

Sentant une présence dans son dos, il se retourne lentement et à sa grande stupeur, découvre... Leslie Harris, leur voisine.

Elle se tient tranquillement, derrière lui, un fusil à la main et lui sourit chaleureusement.

«Et bien, mon ami, il était temps que j’arrive ! Heureusement que je suis curieuse de nature.

Non, non, ne me remerciez pas, il faut bien s’aider, n’est-ce-pas, entre voisins… ! »

 

 

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A
<br /> Et bien dis moi, c'est lourd de symbolique tout cela!  mensonge, trahison, faux semblants, lâcheté et cynisme, je trouve que tu penses trop négatif même si tu écris juste en ce moment petite<br /> soeur! Pense à moi, la vie peut être belle!!!<br />
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E
<br /> <br /> sincèrement ce n'est qu'une histoire issue de mon imagination ! Ne t'inquiète pas je n'ai jamais été aussi positive !!<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> <br /> bien contente de voir que tu as donné une fin à cette belle et puissante histoire<br /> <br /> <br /> <br />
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